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ESSAI DES GANTS MOTO KNOX HANDROID MKIV

Essai des gants moto KNOX HANDROID MKIVEssai des gants moto KNOX HANDROID MKIV

Les gants de Wolwerine… Ou tout droit sortis d’un Marvel… Voilà ce que j’ai pensé en découvrant pour la première fois les derniers nés dans la gamme sport de Knox : les Handroid MKIV.

Alors certes si ce look avec cet exosquelette n’est pas nouveau et déjà bien éprouvé sur la gamme Handroid (voir le test de Charlotte de la version III), cette 4e version en est juste la plus aboutie. Mais limiter les atouts de ce gant à son esthétique serait réducteur, les Handroid recèlent tout un attirail technologique destiné à offrir un maximum de protection avec confort. Et c’est mon conjoint Loïc qui en a fait l’essai ce mois-ci ! 

Découverte des gants Handroid MKIV

Outre la présence de cet exosquelette sur le dessus de la main qui est l’identité même de ce gant, au premier abord il semble plutôt imposant du fait d’une manchette plus longue que sur des gants de la même gamme. La version full black que nous avons dans les mains ajoute un côté « bad boy » à ce gant mais sache qu’il existe en 4 coloris différents

L’ensemble semble très qualitatif et ce n’est pas qu’une impression, voici les détails techniques qui en font plus qu’un gant stylé de la gamme sport de la marque !  

  • Exosquelette : protection en composite sur le dessus des doigts (en cas de choc sur le dessus de chaque doigt, la tige entière amortira l’impact et limitera l’abrasion lors d’une chute où le gant serait amené à glisser sur le bitume). Cette tige est souple et coulisse lorsque l’on plie la main
  • La protection métacarpienne recouvrant le dos de la main inclut une doublure en gel Metapod pour l’absorption des chocs
  • Pads SPS au bas de la paume – système de protection scaphoïde et pyramidal breveté Knox. Protection supplémentaire contre les impacts Micro-lock intégrée dans le slider de paume, générant plus de sensations et de confort
  • Renfort le long de l’index, pour ne pas risquer la déchirure du gant en cas de chute
  • Demi-coques rigides en composite encerclant le poignet
  • Perforations sur le dessous des doigts
  • Ajustement de la manchette par nouveau système Boa pour un excellent ajustement sur le poignet
  • Serrage Velcro au poignet
  • Matière : cuir léger de Corée de 0.8 mm d’épaisseur, très résistant, souple et durable
  • Paume et doigts en cuir de kangourou de 0.8 mm d’épaisseur, assurant une résistance supérieure et un toucher amélioré

Et par rapport au MKIII, qu’est ce qui change ? Le design ainsi que tous les aspects techniques ont été améliorés :

  • Conception des doigts révisée pour améliorer leur ajustement et leur confort
  • Nouvelle fixation Boa (ne repose plus sur un bracelet de maintien secondaire mais sur un simple système de numérotation à molette à une étape beaucoup plus sécurisé et ultra précis)
  • Exosquelette : les épines dorsales ont désormais un profil beaucoup plus bas, offrant une sensation plus douce, une dynamique plus aérodynamique que jamais et une efficacité équivalente
  • Nouveaux pads SPS au bas de la paume 

Essai statique

Le premier enfilage des gants confirme la qualité du produit : confortables, bien coupés, souples grâce au cuir de kangourou, l’exosquelette suit les mouvements d’ouverture et de fermeture de la main sans accroc ni gêne. On reste surpris par la hauteur de cette manchette, mais on l’oublie vite ! Elle se montre également large, ce qui permettra de pouvoir l’enfiler sur différentes vestes textile ou cuir plus ou moins épaisses sur la route.

Concernant la taille, Loïc porte une taille L (10) dans les autres marques comme Alpinestars, Five et Ixon, mais chez Knox, la taille 10 correspond a du XL. Le gant lui va parfaitement si ce n’est le pouce qui est un peu grand, mais c’est sûrement plus un problème personnel que de taille du gant.

Premier serrage avec le système Boa : très intuitif et efficace, il permet un ajustement bien plus fin qu’un simple scratch. Reste à espérer que la durée de vie de ce système ne mette pas en défaut l’ensemble. 

Les coutures sont agréables même si elles ne sont pas extérieures comme sur la majorité des gants typés racing. On pourra regretter l’absence d’un pont entre les doigts, c’est à dire que l’auriculaire et l’annulaire ne soient pas cousus pour éviter de mauvaises lésions au niveau de l’auriculaire, qui a tendance à être une cible privilégiée de trauma en cas d’accident… Dommage que ce système soit spécifique au gants racing et qu’on ne le retrouve pas sur la gamme sport, dont font partie les Handroid MKIV. 

Essai dynamique

Au programme de cet essai, 2 jours sur le circuit d’Alès par des températures dignes du mois d’août ! Plus de 30°C à la mi-journée, parfait pour tester la respirabilité des gants. Certes ces gants n’ont pas vocation à faire uniquement de la piste puisqu’ils sont vendus dans la gamme sport de la marque, mais 2 jours de piste nous permettent de bien les éprouver !

L’ajustement par-dessus la combinaison se fait encore une fois sans problème, et ce même avec la main gantée. Pour ajuster parfaitement le gant il faut tirer le câble au niveau du poignet (grâce à une petite languette) pour obtenir un meilleur ajustement et une meilleure répartition du serrage sur toute la manchette (sinon le système à tendance à serrer fort au niveau de l’extrémité et d’être plus lâche au niveau du poignet du fait du « tirage » du câble). 

Aucun point dur ou gênant en bougeant le poignet, c’est parti pour les premiers tours de piste !  Et point positif : c’est un gant qui sait se faire oublier contrairement à des gants racing pour lesquels il faut généralement quelques heures en piste avant de les « faire ».

Même si Loïc n’a pas été jusqu’à tester les Handroid MKIV en simulant une chute, il n’y a pas de doute à avoir quant à l’efficacité de ces gants sur ce point. Entre l’exosquelette, la protection métacarpienne, les pads SPS en bas de paume et les nombreux renforts qu’ils intègrent, le sentiment de protection est bien présent.

Au terme de ces 2 jours sur circuit sous une chaleur écrasante, même si dans l’ensemble le cuir respire bien et fait le travail d’évacuation de la transpiration, nous aurions apprécié un peu plus de ventilation, avec des aérations sur le dessus des doigts et entre les doigts par exemple. Mais notons toutefois que les Handroid MKIV ont plutôt prétention à être des gants 3-4 saisons qu’estivaux puisqu’une fine couche de tissu type polaire est présente dans la manchette et sur le dos de la main.

Handroid MKIV, le bilan

Un look si singulier et agressif ne laisse pas indifférent : un atout pour les uns avec son identité visuelle forte ou un frein pour les autres car trop « typé », voire trop masculin. Quoiqu’il en soit, un gant sportif avec des standards de protection très élevés sans pour autant faire l’impasse sur le confort ! 

Côté tarif, affichés à 280€, même s’ils ne sont pas à la portée de tous, ils restent dans la moyenne des modèles haut de gamme. Et si on considère leurs prétentions racing et leurs innovations technologiques, la facture peut mieux passer. 😉

Et pour ceux et celles qui voudraient être aussi protégés et stylés sur route sans cette grande manchette très orientée racing, le MKIV existe en version courte : Handroid MKIV Pod, qui reprend les mêmes codes avec son exosquelette apparent. 

Lucile
Lucile
Passionnée de 2 roues depuis ma plus tendre enfance, j’ai passé mon permis gros cube à 21 ans et écumé les routes de ma Haute-Savoie natale et alentours pendant plus de 10 ans avant de me résoudre à un constat réaliste : essayer de prendre les points de corde sur route est un jeu dangereux pour lequel les cartes "chance" distribuées sont limitées... C’est ainsi que je me suis retrouvée sur piste en 2013 avec mon conjoint lui aussi passionné ! Et autant vous dire que le virus a vite pris et s'est même transformé en passion commune !!! Aujourd’hui ma pratique de la moto se limite à la piste en roulages libres et également compétitions, tout en restant une adepte du 2 roues pour les déplacements pro… Mais en scooter ! Au travers de mes articles, je tacherai donc de mettre à profit mes compétences de professeur (mon métier) et de motarde/pistarde au service d’articles variés pour te partager mes expériences, connaissances, conseils et astuces !
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